Le Giallo et la couleur

Quand l’esthétique devient une émotion

Dans les films giallo des années 70, la couleur n’était pas là pour représenter la réalité, mais pour amplifier l’émotion. Un rouge sang, un jaune éclatant, des teintes vives et contrastées qui font presque oublier l’intrigue pour nous plonger dans une atmosphère. La couleur était au service du ressenti, pas de la précision.

C'est exactement ce que l'on retrouve aujourd'hui dans le design graphique. Les graphistes jouent avec la couleur non pas pour simplement embellir, mais pour créer une expérience visuelle. Comme dans un giallo, où chaque scène est un tableau, chaque logo ou affiche peut devenir un moyen de communiquer une ambiance. Le contraste, l’intensité, et la saturation des couleurs ne servent plus à simplement « être joli ». Elles servent à interpeller, à capturer l’attention et à faire passer un message instantanément. Tout comme un giallo ne se contente pas de raconter une histoire, un bon design graphique ne se contente pas de rendre un produit visible : il doit créer une sensation.

Le giallo a redéfini la manière dont l’image pouvait manipuler l’émotion, et dans le monde du design, cette approche devient primordiale. Parce qu'au final, l'esthétique n'est jamais que le reflet d'une intention.